Fin novembre, pour le week-end de Thanksgiving, nous prenons la direction de la Floride. Cela fait un petit moment que Rémy me parle du golfe du Mexique mais je ne suis jamais vraiment emballée. Je préfère partir dans une ville plus dynamique, avec un tas de choses à visiter. Et pourtant, les circonstances font que, sur un coup de tête, nous voilà partis pour la Floride. Besoin de changer d’air, de se détendre. Le week-end s’annonce calme et reposant. 

On est vendredi. Il est tôt. Avec nos flip flops sous le bras, nous quittons l’appartement. Pendant que les américains font la queue dans les magasins pour le Black Friday, nous, on roule. Il y a environ 5h de route depuis Atlanta. Sous le soleil qui brille, les fenêtres ouvertes, on s’imagine les deux prochains jours au bord de l’eau. Après 2h de trajet, nous passons subitement de la highway à la petite route de campagne excentrée. Nous traversons l’état voisin. De l’Alabama, nous n’aurons vu que ses champs… Les propriétés (à ce stade, on ne parle plus de maison) sont entourées d’un immense terrain, avec un mini lac pour les plus chanceux.

Après la traversée de l’Alabama, nous arrivons en Floride avec une bonne heure d’avance. Surpris, on se dit qu’on a été rapide. Ou pas. C’est juste le décalage horaire. On est vachement au courant… Attention, les touristes français débarquent !

On s’arrête d’abord pour déposer nos affaires. Le airbnb qu’on a réservé est un havre de paix. Légèrement en retrait, il est situé à 20 minutes de la côte. Prés de la dépendance qui sera notre chambre pour les trois prochaines nuits, une plage privée donne sur la baie.

The emerald coast

Maintenant délestés de nos bagages, nous sommes impatients de voir la plage. Destin se situe sur la région côtière du golfe du Mexique qu’on appelle The Emerald coast, en référence à l’eau couleur vert émeraude… Alors forcément, on a envie de voir ça. Dans notre tête, on a l’idée d’une plage au sable blanc et à l’eau claire et transparente. On est venu pour ça.  

Nous empruntons la seule route qui traverse la baie Choctawhatchee pour rejoindre la plage. La ville de Destin se trouve sur une petite île qui sépare la baie et l’intérieur des terres du golfe du Mexique.

Arrivés de l’autre côté, c’est encore mieux que ce que j’avais imaginé. Les plages sont splendides. Il fait relativement chaud pour un mois de novembre. On n’est pas bousculé par la foule mais un petit groupe de filles courageuses se baigne. Au loin, on aperçoit même des poissons et des dauphins s’élancer hors de l’eau. Le héron guette la plage comme un fier gardien. Les mouettes ne sont pas loin non plus. Le coucher de soleil face au golfe est radieux.

On est certainement loin des plages des îles paradisiaques mais on s’en rapproche… Tout ça à seulement 5h de route d’Atlanta.

Henderson Beach State Park & Grayton Beach State Park

Le lendemain, on s’éloigne du port pour rejoindre le Henderson Beach State Park qui est préservé par l’état de Floride. L’accès est payant ($5 ou $6 par voiture) mais le parc est splendide et parfaitement entretenu. La plage est magique.

L’après-midi on continue en direction de l’Est, toujours plus loin de Destin, pour visiter un autre coin. Le Grayton Beach State Park est mon coup de coeur du week-end. On peut y faire une balade au milieu des dunes de sable et du canoē sur le lac. L’environnement est plus sauvage. On s’y sent dépaysé.

Juste à côté, Grayton beach. Les maisons sur la plage me rappellent celles de la côte Est. Les familles sont venues se retrouver pour pêcher. Les enfants jouent dans l’eau.

Destin harbor

Le samedi en fin de journée, retour aux sources. Face à la minuscule plage située sur la pointe de Destin, le Harborwalk village et le port dominent. Les lumières des restaurants et des boutiques scintillent. Séparés du port par un minuscule bras de mer, on se sent loin de l’agitation humaine qui y règne. On est pourtant qu’à quelques mètres. On entend même un léger brouhaha. L’animation du port contraste avec le calme de ce petit bout de plage. Mais on est bien, assis au bord du rivage. La dune de sable blanc, érigée comme un mur derrière nous, nous isole du reste de l’île. Face à nous, le soleil qui se couche sur le golfe, quelques bateaux, un couple qui se promène…

Le dimanche matin, dernier au revoir à la plage en passant par le Gulfarium…