My American clichés

La question des clichés américains est inévitable sur les blogs d’expat aux US. Bon nombre de fois je suis tombée sur des articles abordant la question. Ce sont souvent les mêmes sujets qui reviennent : les bus jaunes, les énormes portions, les drapeaux à tous les coins de rue, le patriotisme, etc. Très certainement parce que nous nous posons tous un jour la question et qu’il y a là une bonne part de vérité !

Parce que j’ai passé une partie de mon enfance puis adolescence devant des séries américaines, les clichés se sont accumulés, sans vraiment savoir s’ils étaient vérifiés ou non. Mais aujourd’hui me vient l’envie de vous raconter mes clichés américains, ceux que nous avons adopté, Rémy et moi, sans toujours nous en rendre compte. Alors je vous raconte ces petites choses, parfois dignes de séries TV, qui font partie de notre quotidien, et dont je ne suis pas toujours fière.

On a tendance à multiplier les abonnements : YouTube Red, Netflix, Amazon Prime, Birchbox… On a essayé Amazon Fresh aussi. Et maintenant, j’ai envie de tester HelloFresh, avec la réduction reçue dans ma dernière box Fabfitfun 😐 Pas de Hulu ni de YouTube TV pour le moment. Tous nos amis ont Netflix, et la question n’est jamais “Tu as Netflix?” mais presque toujours “Tu as vu *nom de série* sur Netflix ?”.

On a plusieurs cartes de crédit. C’est quelque chose qui me faisait un peu peur au début. Mais elles sont nécessaires pour se construire un bon “credit score” et pouvoir emprunter par la suite. On a commencé il y a 3 ans et c’est vite devenu un jeu pour Rémy. 1 puis 2, puis 3… Les cartes s’accumulent, la limite de crédit disponible aussi. C’en est presque effrayant. Mais on rembourse tout avant la fin du mois et on gagne des miles, des bons d’achats et des dollars ! Pas un seul retard, pas une seule dette.

J’ai souvent la flemme. Je ne prends plus les escaliers, et je conduis pour aller d’un magasin à l’autre quand les deux se trouvent sur le même parking. Je remplis moins ma poubelle parce que j’aime quand elle loge dans la chute à ordures au bout du couloir. Ca m’évite de descendre aux bennes. Non pas que je sois fainéante mais l’ascenseur est parfois long à arriver… 😀

Quand je fais mes courses, je ressors avec des sacs en papier comme dans les séries TV. Sauf que les miens ont des poignées qui se déchirent bien trop souvent.

Le Starbucks ou plus globalement les coffee shop sont devenus une habitude, en semaine ou en week-end, dans la rue, dans la voiture et au magasin. Je parcours les rayons un mocha à la main, et je prends un cadis à Target rien que pour le porte-gobelet.

Je descends à la laverie de l’immeuble pour faire ma lessive. Les gens qui habitent en résidence n’ont la plupart du temps pas de machine à laver et les laveries sont très répandues. On a de la chance, la nôtre n’est pas en sous-sol.

On vit dans une vieille résidence des années 60 qui possède pourtant un tas de trucs cools : piscine, BBQ, salle de sport, business center et salle de loisirs avec TV, billard, table de ping-pong, bibliothèque et cuisine. Le hall d’entrée ressemble à un hôtel à la déco des années 90 et le concierge nous appelle pour nous prévenir de chaque visite. J’ai parfois l’impression de vivre dans un palace mais la plupart des résidences aux alentours ont la même panoplie. C’est la norme ici.

Pendant quelques mois j’ai mangé fried (frit) : le poulet, les donuts, le tofu, les beignets de tomates vertes, les crevettes… Puis j’ai vite arrêté, trop écoeurée et surtout consciente que c’était mauvais pour ma santé.

Je fais parfois mes courses le dimanche et Rémy en profite pour aller chez le coiffeur. Les magasins sont toujours ouverts ce jour-là.

J’améliore ma sociabilité. Je demande au serveur, au concierge ou au postier comment ils vont. La question est toujours la même “How are you doin’ today” et je réponds “Good, how are you?’. Même s’il ne s’agit pour eux que d’une façon polie de dire bonjour, c’est toujours agréable de retourner la question.

J’ai de plus en plus la positive attitude américaine. J’essaie de voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. Ca fait un bien fou au moral et à ceux qui nous entourent. ~~Parfois~~ souvent quand-même, mon côté râleur bien français reprend le dessus.