NYC, part 1/ Exactement comme je l’avais imaginé

Mercredi 15 mai 2012, nous sommes levés depuis déjà trois heures et je tourne en rond dans la salle de bain. On a eu le temps de s’installer, d’appeler nos proches et d’envoyer des messages. Rémy m’attend dans la pièce voisine mais je tarde car je ne veux plus sortir. Pourtant, nous sommes enfin à New York…

Le matin du 14 mai 2012, alors que nous n’avons dormi que quelques heures, il ne nous faut pas plus d’une minute pour sauter du lit. C’est le grand jour, les valises sont prêtes et nous sommes impatients. Soucieux de rater l’avion (c’est notre premier vol à tous les deux), on part avec trois, quatre heures d’avance. L’aéroport de Bordeaux est pourtant minuscule et il n’y a pas foule.

Une fois dans l’avion, je ne peux plus rester en place. Je visualise New York dans ma tête, Empire State of mind dans les oreilles. Je me suis construite une image de New York. Je l’imagine immense, démesurée, bruyante, cosmopolite, lumineuse et intense. Je revois les images que j’ai gardées en tête depuis mes dernières recherches sur internet. Je rêve de visiter une ville que je ne connais qu’à travers la télé depuis que j’ai onze ans. Je suis enfin sur le point de réaliser mon rêve et ça me parait complètement dingue. Je n’ai jamais compris ce qui m’avait poussée à rêver de New York. Avoir une admiration pour une ville me paraît un peu fou, et davantage quand on y a jamais mis les pieds.

Lorsque nous arrivons tard le soir, ce que j’entrevois de New York derrière les fenêtres du taxi ne m’attire pas vraiment. Il ne me faut que quelques secondes pour me dire que j’ai peut-être exagéré les choses. D’une certaine façon, sans en savoir plus, je reste bloquée sur cette vision négative et réductrice. Je suis certaine que la réalité est différente de l’image que j’ai en tête alors que je n’en ai jamais douté jusqu’à maintenant. Le lendemain matin, je traîne pour me préparer. Je n’ai plus vraiment envie de sortir, j’ai peur d’être déçue. Je finis quand-même par suivre Rémy qui m’entraîne vers Times Square. Et, une fois dehors, New York est exactement comme je l’avais imaginée.

Times Square, l’une de nos premières photos.

Écrans publicitaires, locaux en tailleur-baskets, vendeurs ambulants, yellow cab et klaxons en folie… Tout y est. Un véritable cliché. On se sent bien au milieu des gratte-ciel qui nous encerclent. Tout est tellement immense que les tours qu’on imaginait si gigantesques avant notre arrivée se fondent maintenant dans la masse. Au contraire, les avenues me semblent tellement grandes. Sur Park Avenue, on s’y reprend à deux fois pour traverser les huit voies et atteindre l’autre côté de l’avenue.

Pendant un mois, nous découvrons Manhattan et Brooklyn sans aucune contrainte, aucun planning. On commence par les bains de foule avec la visite des endroits les plus touristiques. Puis, on s’en éloigne assez vite pour rejoindre les coins plus en retrait. On abandonne le guide et on marche, encore et encore, le plus souvent au hasard, sans destination finale. Mes pieds s’en souviendront longtemps après. On fait du shopping, beaucoup de shopping ! On mange trop souvent. Des cheesecakes, des bagels et des burgers. On pique nique à Central Park pour le lunch. Et on flâne à Greenwich Village et Brooklyn. Mais à la fin du mois, on a la sensation de ne pas avoir tout découvert. Quand on est dans une ville comme New York, il y a toujours de nouvelles choses à faire ou à voir.

Central Park devient mon coup de coeur lors de ce premier voyage. J’aime sa nature et ses couleurs.

Le jour du départ, l’envie de revenir est encore plus forte que celle qui nous a amenés ici un mois plus tôt. Je n’ai pas été déçue une seule fois. Tout a été comme je l’imaginais, comme je l’avais rêvé. En route vers l’aéroport, j’ai la larme à l’oeil. J’aime cette ville et je n’ai pas envie de rentrer. Cette folie américaine qui ne prend jamais fin m’attire. Je pense à Manhattan comme une île magique recouverte de buildings qui s’illuminent le soir, de milliers de taxis jaunes, de millions d’américains et d’expatriés qui sillonnent ces immenses rues et avenues. C’est si loin de ce que je vis en France au quotidien.

A la fin du séjour, je pense naïvement que New York est une ville où l’on ne se sent jamais seule. Je vois des gens avenants, chaleureux et bien plus tolérants qu’en France. Une vision un peu enfantine… Mais mon rêve, aussi futile qu’il puisse paraître, s’est réalisé, et c’est tout ce qui compte à cet instant.

Julie:
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